Amis des arts et de la culture de Palestine

Quelques faits et impressions...

Ce district comprend en fait les villes de Bethlehem, bethjala, bethsahour et Doha. Y vivent 180 000 palestiniens, parmi lesquels il convient d’ajouter
80 000 colons israéliens, soit près de la moitié de la population d’origine, un air de déjà vu en somme.

Le gouvernement ne contrôle que 20% du territoire et 14 % du territoire global viennent de passer du côté Israélien du mur. Les habitants vivant du côté israélien sont désormais contraints de solliciter des israéliens des autorisations de passage : par exemple pour aller de Bethlehem, où ils vivent, à... Bethlehem où ils travaillent où vice versa.

Pour ce qui est des camps comme ceux de Aida ou de Daishé, ils relèvent encore d’un statut spécial ; ils sont en fait gérés par l’UNWRA , qui a loués les terrains à l’époque à des particuliers palestiniens pour 99 ans, (comme les 19 camps de réfugiés en Cisjordanie et les 8 de Gaza, auxquels s’ajoutent les 12 du Liban ; les 10 de Syrie et les 10 de Jordanie soit 59 au total) . Le problème est que les contributions s’amenuisent depuis les accords d’Oslo et que les services de base, électricité et eau notamment, surtout l’été, en souffrent énormément. Rappelons qu’un israélien consomme en moyenne 7 fois plus d’eau qu’un Palestinien mais la paye par contre à un quart du prix d’un palestinien.
Ce statut d’extra-territorialité dans son propre pays en somme n’empêche pas les soldats israéliens d’intervenir, les habitants les plus exposés étant ceux qui vivent aux abords du camp. Certains habitants parmi les plus aisés ont pu s’installer en " ville ".

Abed me montre alors 2 jeunes filles du groupe dont la mère a été tuée par une intervention israélienne, par l’explosion de la porte de la maison. Le responsable militaire a tardé a faire intervenir une ambulance et une fois celle-ci arrivée n’a pu quitter le camp que très tardivement, retenue par le bouclage.

Concernant la vie dans les camps, la circulation est possible entre le camp et le district de Bethlehem, Al Rowwad a acquis une salle de 90 m qu’elle utilise avec d’autre associations, mais la tendance générale est marquée par l’aggravation des problèmes économiques, les partis de gauche auraient perdu beaucoup d’influence et on assisterait à un développement du religieux, les associations culturelles par contre gagnent en autonomie et ne sont plus comme auparavant dans l’orbite d’un parti. Les associations de villages d’origines maintiennent malgré tout la flamme du souvenir et de l’espoir.

Il me dit n’avoir eu comme contact avec des israéliens qu’avec ceux de l’organisation "zokhrot" (souvenirs en Ivrit ) qui s’est assignée pour tâche de faire connaître à l’opinion publique israélienne les noms et l’existence des villages palestiniens détruits ou réoccupés après la Nakbah.

Ce qu’il ressent de plus positif pour les enfants en arrivant en France ? La nature, l’accueil et la culture

Essayons de leur en donner autant que possible en échange de la merveilleuse leçon d’espoir qu’ils nous donnent !

Elias
Membre de l’UJFP



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