Les troupes israéliennes ont continué leur harcèlement des habitants du camp de Aïda durant toute la semaine, avec des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et arrestations arbitraires- prises d’otages. Trois enfants ont été touchés par balles à la tête ou l’abdomen.Retour ligne automatique
Jeudi, deux travailleurs du comité populaire sont passés dans un magasin pour acheter du matériel pour le démarrage d’un des projets de lutte contre le chômage dans le camp. Ce fut un soldat Israélien qui ouvrit la porte et son arme pointée sur eux leur a ordonné d’entrer. Le directeur du camp et un collègue, tous deux employés de l’UNRWA, sont alors venu voir ce qu’il se passait (leur bureau est tout proche). A leur tour, ils ont été pris en otage...Retour ligne automatique
Deux heures plus tard, après qu’un troisième employé ait alerté la direction de l’UNRWA, le directeur du camp et son adjoint furent relâchés, mais pas les deux travailleurs, Mustafa jamil Abusrour et Mustafa Shawkat Malash.Retour ligne automatique
Nous sommes alors intervenu pour "négocier" leur libération. En réponse à notre demande de parler à un de leur officier, les soldats, les visages peinturlurés en noir, nous répondent uniquement "go home". Durant les deux heures suivantes, seule une jeep de l’armée fit quelques tours dans le camp, la situation dans le magasin restant toujours bloquée. A l’autre bout du camp, nous entendions toujours les explosions des grenades lacrymogènes et le bruit des balles en caoutchouc.Retour ligne automatique
Ce n’est que 6 heures plus tard, que les deux otages furent relâchés et que les soldats partirent du bâtiment. Il semble qu’ils ont utilisé cet endroit pour surprendre les jeunes et surveiller la nouvelle portion du mur illégal et la nouvelle synagogue à l’est de Aida (au sud de la mosquée Bilal ibn Rabah, rebaptisée la tombe de Rachel après 1967).
Ce 8 avril, les provocations continuent après l’assassinat par l’armée israélienne d’un palestinien recherché à Bethléem : des jeeps patrouillent dans le camp, les jeunes leur lancent des pierres, et même si peu d’entres elles font mouche, les soldats répondent avec grenades lacrymogènes et balles en caoutchouc. Un habitant du camp témoigne que des soldats criaient "Venez à moi habitant de Aida... Venez prendre votre dose" pendant que son compagnon indiquait à un troisième quelle arme employer, alternant grenades et balles en caoutchouc.
En fin d’après midi, la mère de deux jumelles, qui étaient en répétition théâtrale au centre nous a demandé de ne pas les laisser rentrer à la maison, l’armée étant juste à proximité, tirant des grenades lacrymogène, malgré la présence toute proche de l’école...Retour ligne automatique
La vie continue... et nous continuons d’écrire... et vous continuez de lire... Combien de temps tout cela va durer ? Combien de temps avant que les puissants de ce monde exercent leur pouvoir pour forcer ces gangsters à cesser leur crime contre les être humains que nous sommes ?
Je vous souhaite de meilleures journées, des nuits plus calmes et des semaines moins horribles que celles que nous vivons...
AbdelFattah Abu-Srour,Retour ligne automatique
Directeur du centre culturel Al-Rowwad