Chers amis
Le camp d’Aida et Al Rowwad attaqués
Alrowwad a été transformé en centre de détention/d’interrogatoire pour les forces d’occupation israéliennes
Après minuit et jusqu’au matin du 3 décembre 2024, les forces coloniales israéliennes ont envahi le camp de réfugiés d’Aida, ont fait irruption dans le bâtiment principal d’Al Rowwad et ont détruit toutes les portes à l’intérieur en plus de bien d’autres choses, et ont également pris d’assaut de nombreuses maisons alentours, et ont enlevé de force des dizaines de jeunes des camps d’Aida et de Beit Jibrin (65 au total) , les ont enfermés dans le bâtiment principal de la Société culturelle et artistique d’Al Rowwad.
Le bâtiment avait été reconverti en centre d’interrogatoire pour le Shin Bet israélien (Shabak).
Au cours de l’opération de cinq heures dans les deux camps et les zones voisines, les jeunes ont eu les yeux bandés, ont été battus, insultés et emmenés de leurs maisons au siège d’Al Rowwad.
Quinze jeunes du camp de réfugiés de Beit Jibrin et une cinquantaine du camp de réfugiés d’Aida ont été détenus et interrogés dans le centre d’Al Rowwad, désormais désigné comme centre des opérations du Shabak israélien.
L’extérieur du bâtiment affichait de grands panneaux l’identifiant comme un centre de renseignements israélien, spécifiquement pour les camps d’Aida et de Beit Jibrin. A l’intérieur, les murs étaient couverts de brochures menaçant de nouvelles incursions, avec des messages inquiétants affirmant que le bâtiment servirait de centre d’interrogatoire lors d’opérations futures.
Aujourd’hui, 3 décembre, nous avons dû annuler certaines activités en raison des dommages importants causés à notre bâtiment. Le système DVR, les caméras, les murs, les peintures, la bibliothèque, les jeux éducatifs pour les enfants, les bureaux, les portes, l’équipement, les unités de climatisation, les machines à coudre au sein de l’unité d’autonomisation des femmes et même les fontaines à eau ont été vandalisés et détruits.
Les murs ont été défigurés par des dessins du drapeau israélien, des discours de haine et des slogans tels que « C’est le quartier des nations israéliennes ». Le coût total de la réparation des dommages représente un fardeau financier important pour notre organisation, qui fonctionne déjà avec des ressources limitées. Ces actions s’inscrivent dans un schéma plus large de violations contre les organisations de la société civile palestinienne. Elles visent à effacer l’identité et l’existence palestiniennes en ciblant les espaces qui autonomisent les jeunes, les femmes et les enfants.
Alrowwad a été fondée et travaille toujours pour sauver des vies et inspirer l’espoir, fournir un refuge et un soutien, offrir un espace sûr loin du traumatisme du camp de réfugiés et de la présence oppressive des forces coloniales israéliennes et du génocide qui se déroule non loin de là.
Les habitants et les résidents des camps de Cisjordanie, y compris le camp d’Aida, sont déjà confrontés à une pression, une oppression et un traumatisme immenses dus aux raids constants, ainsi qu’à la pénurie de ressources, de médicaments et de produits de première nécessité.
Des actes de violence gratuite et des agressions déshumanisantes comme ceux-ci ne servent qu’à aggraver les traumatismes générationnels, à rouvrir de vieilles blessures et à intensifier les souffrances des Palestiniens.
Nous appelons la communauté internationale à surveiller de près les actions brutales menées par le régime colonial israélien. Nous vous exhortons à condamner ces actions et à exiger une protection internationale pour les Palestiniens et les institutions de la société civile.
En outre, nous appelons à l’application du droit international humanitaire pour lutter contre les pratiques coloniales systématiques qui violent tous les aspects de ces lois, allant du génocide aux assassinats ciblés ou non, en passant par les arrestations arbitraires et le harcèlement des civils palestiniens.
À Al Rowwad, nous sommes profondément préoccupés par le fait que les forces israéliennes et le Shin Bet puissent continuer à utiliser notre bâtiment comme centre d’interrogatoire. Cela représente une menace directe non seulement pour nous, mais aussi pour les résidents du camp, en particulier les jeunes, les enfants et les femmes.
Le vandalisme de nos installations et la disparition de certains de nos documents et plans stratégiques mettent encore plus en danger Al Rowwad, en particulier compte tenu de la fermeture continue des organisations de la société civile palestinienne en vertu des lois de guerre.
Nous ne nous laisserons pas intimider par de tels actes.
Ils continuent de faire le pire, mais nous continuerons à faire de notre mieux pour un avenir meilleur pour les générations à venir.
Merci pour votre soutien pour nous aider à réparer les dégâts et à revenir plus forts qu’avant
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