Environ 31 % des communautés palestiniennes ne sont pas raccordées à un réseau d’alimentation en eau. Celles qui le sont doivent se confronter à des défis supplémentaires avec le fournisseur Israélien, Mekorot, qui suspend régulièrement les services et limite la distribution. Au moins 76 % des communautés qui reçoivent leur eau de Mekorot ont fait part de réductions ou, dans quelques cas, d’arrêts complets de la distribution. De plus, de nombreuses communautés rurales qui dépendent de Mekorot sont souvent contraintes de rechercher des moyens supplémentaires, tels que des camions-citernes, ou d’autres, en raison de tous les dégâts provoqués sur les principales canalisations du réseau.
Les fermetures rigoureuses de nombreuses villes, aggravées par les check points, fixes et mobiles, et la multiplication des systèmes d’autorisation et de réglementation, empêchent souvent les camions-citernes - très souvent c’est le premier moyen de distribution de l’eau - d’arriver à destination.
Les équipes de maintenance ne peuvent réparer les vieux systèmes ou ceux qui sont défectueux, or beaucoup en ont désespérément besoin, depuis même avant l’Intifada.
La relation essentielle entre l’eau, les installations sanitaires et l’hygiène d’une communauté : Il ne faut pas être surpris si la santé publique en Palestine a souffert cruellement de l’occupation et des hostilités actuelles. L’utilisation obligée d’ "alternatives" a entraîné souvent la contamination des sources, un traitement inapproprié des eaux usées et des déchets, de même que l’impossibilité de monter une infrastructure de traitement de l’eau a abouti à une forte augmentation des maladies liées à l’eau. Infections de la peau, diarrhées et amibiases se sont largement répandues dans de nombreuses communautés.
Beaucoup de ces communautés ont rapporté des cas graves de cancer qui pourraient ne pas avoir de rapport avec l’eau et/ou avec les conditions sanitaires, mais qui justifient des investigations approfondies.
De toute façon, la faiblesse de la santé et les fréquentes infections sont souvent aggravées dans les communautés palestiniennes par la limitation, voire l’impossibilité d’accès aux Installations médicales et aux soins.
Tactique la plus récente de l’oppression et de la destruction par Israël.
Le Mur d’apartheid a une forte incidence sur ce qui touche à l’eau. Ce Mur, qui zigzague et s’étire sur plus de 730 km - 730 km de béton et de barbelé - morcelle la Cisjordanie à une vitesse alarmante, confisquant et détruisant les ressources et la terre palestiniennes dans le même temps. Construit et pénétrant de façon sensible à l’intérieur de la Cisjordanie (jusqu’à 16 km au niveau de la colonie Ariel), le tracé du mur vise clairement à accaparer les zones aquifères de la région, des sources capitales qu’Israël revendique haut et fort, refusant aux Palestiniens leurs droits à l’eau.
En outre et dans tous les cas, le Mur sépare des communautés de leurs sources, et dans beaucoup d’autres, il les détruit, il empêche les camions-citernes de se déplacer et paralyse l’accès à l’eau et les services nécessaires à la santé et au sanitaire. D’une façon générale, la réalisation du Mur, outil de transfert des populations et d’annexion des terres, aura des conséquences incommensurables dans tous les domaines de la vie palestinienne. Le Mur annexe et détruit les puits, isole les gens des principales sources et amplifie les autres mesures restrictives.