Il est frais mon poisson !
Depuis 2007 le blocus israélien a réduit à seulement 3 miles nautiques (5,5 km) la distance à laquelle les pêcheurs palestiniens peuvent s’éloigner de la côte pour y exercer leur activité. Dans un espace aussi réduit, le poisson est rare et la pêche, peu variée. De plus, conséquence des bombardements et de la pénurie d’électricité, les stations d’assainissement sont à l’arrêt : les eaux polluées se déversent directement dans la mer, empoisonnant cette maigre zone de pêche… La situation est dramatique : la pêche est l’un des secteur économiques le plus touché.
Iyad nous fait visiter l’élevage que Hassan Alshaër a réussi à lancer et faire fonctionner. Son entreprise, installée à Khan Younès, non loin de la mer, s’étend sur 2,4 hectares avec ses nombreux bassins et ses panneaux solaires qui lui donnent une autonomie électrique totale. Hassan peut ainsi faire grandir des daurades dans un environnement propre et contrôlé. Depuis peu, il a pu produire des alevins et assurer ainsi sa production tout en en réduisant ses couts (il lui fallait acheter les œufs de poisson en Israël avant).
Aujourd’hui Hassan Alshaër produit plus de 1000 tonnes de poisson chaque jour ; il en exporte les 2/3 en Cisjordanie. Il est très fier de montrer au monde la réussite d’un projet ambitieux réalisé et entretenu par des Palestiniens !