Amis des arts et de la culture de Palestine

Comment les habitants de Naplouse vivent, résistent... et comptent sur nous.

Cela tient quasiment du miracle, mais la vie continue à Naplouse. Grâce à l’esprit de résistance de ses habitants et aussi grâce aux diverses aides qui parviennent encore de différentes associations et pays. Notre aide peut et doit s’amplifier.


I. PAROLES DE NABOULSSI
II. LES ACTIVITES DE DARNA
III. Entraide


"Il y a deux semaines, j’étais aux anges, le consul général de France est venu voir le spectacle des enfants, à Balata. C’est une première ! Il a visité le camp et a même croisé un cortège de mariage. Nous avons serré la main d’un beau jeune marié. Le consul général a vu l’étroitesse des lieux, le soleil qui ne rentre pas dans les demeures, l’extension du camp verticalement vers les cieux, comme si l’occupation étranglait une terre et poussait ses habitants à se muer en masse vivante cherchant l’air et des fenêtres vers les cieux, seul espace non cadré encore...

Pendant 3 jours, 22 enfants ont présenté le résultat de 3 mois d’ateliers avec des artistes de Lille (voir dernier rapport). Le consul général de France était présent lors du spectacle du 4 mai dernier.

Le spectacle des enfants a duré 20 min : 20 min de bonheur, pour eux, pour nous et pour les parents. Hier des responsables et personnalités du camp, m’ont remercié d’avoir tout fait pour faire venir le consul général, juste pour voir Balata et partir...
Vendredi matin, je me réveille, la radio locale change ses programmes, comme à chaque incursion. Depuis 4 heures du matin, 30 engins de l’armée israélienne sont rentrés dans le camp. Il est 8h30, ils sont toujours à Balata, 23 000 personnes sont sous couvre-feu dont un beau jeune marié et 22 enfants, acteurs en herbe, qui avaient réussi à voler quelques minutes de bonheur.

J’ai mal à la part de France qui est en moi, l’armée israélienne à chaque fois rappelle aux Palestiniens qu’ils doivent payer de leurs chairs la présence des décideurs européens dans les lieux d’occupation brute.

Il est 9h30, l’armée est partie, le camp peut revenir à sa solitude avec quelques combattants de moins et des milliers de jeunes humiliés et cherchant une part de dignité en suivant le chemin des absents.

I. PAROLES DE NABOULSSI

Visa
Ils sont nombreux les tortionnaires et criminels de guerres africains, arabes, israéliens qui visitent la France et voilà que la France décide d’interdire à des élus et ministres Palestiniens de fouler le sol français. Cela est affligeant et cela nous enlève encore le peu d’espoir que nous portons aux valeurs universelles de respect dû aux élus du peuple.
Amer, un francophile de Naplouse.

Mouton
Les Palestiniens sont comme les moutons, lors d’une fête on les égorge pour les festivités, et lors d’un deuil on les égorge aussi pour les repas de deuil.
Abou Khaled, retraité

Zakariya
Al Badan, c’est notre seul lieu de distraction avec vergers et piscines, c’est aussi la route la plus directe pour Tobas et Jenine. D’abord, les Israéliens ont fermé la route avec deux tas de gravas, nous avons escaladé ces tas avec nos voitures, puis l’armée a creusé dans le bitume et du jour au lendemain, s’est constituée une mini gare routière. Les taxis s’arrêtent du côté Badan, les gens marchent puis reprennent un autre taxi. Cette semaine, des patrouilles volantes interviennent pendant les heures de pointe, ils humilient étudiants et fonctionnaires puis commencent à tirer en l’air. Les gens continuent à venir par cette route, car l’éviter rallonge le trajet, au lieu de mettre 1 heure pour Naplouse, on met 3 heures avec les frais que cela entraîne.

Mercredi, fin de semaine, à 19h, Zakariya Mohamed Dragma sort de son taxi pour appeler des clients. Il reçoit sur le champ plusieurs balles. Zakariya, chauffeur de taxi palestinien âgé de 37 ans, père de 4 enfants est mort sur le tas de gravas.
Adnan, chauffeur de Taxi

Ascenseur
A la municipalité, nous avons un fond d’urgence pour réparer les vitres et portes cassées. Les habitants d’un immeuble investi par l’armée israélienne se sont plaints à la municipalité, ils veulent que l’on répare aussi l’ascenseur. J’ai expliqué que cette réparation coûte cher et ne rentre pas dans nos priorités. Ils m’ont répliqué que leurs enfants refusent de descendre par les escaliers car lors de l’attaque de l’immeuble, un jeune, recherché, a été tué dans ces escaliers, sa tête a éclaté en éclaboussant les murs et malgré le nettoyage des lieux les enfants sont traumatisés par cette mort violente. Le matin nous les serrons dans nos bras pour dévaler les escaliers, mais à chaque fois, sortir de l’immeuble ou y entrer devient un calvaire pour nous et nos enfants.
Adli, maire

Bac blanc
Avant, ils entraient en ville la nuit, maintenant en plein jour, et en plus ils choisissent leurs heures, 8h30 et 13h les heures d’entrée et sortie des écoles et universités. Nous, parents, nous restons sur nos nerfs, car souvent nos enfants restent bloqués entre l’école et la maison. Un jeune de la famille voisine rentre d’un examen, le bac blanc, il reçoit une balle dans l’oeil. Sur le chemin de l’école, il n’a plus qu’un seul ?il.
Aicha, mère

Moual
Dans l’atelier création musicale, à chaque fois qu’on demande aux enfants de nous chanter une chanson, c’est toujours un texte sur la prison, le martyre et le village perdu. Les musiciennes désespèrent et moi dans ma tête je me dis qu’elles n’ont qu’à faire partir l’occupation et là nos enfants chanteront autre chose que ce Moual (complainte).
Jamal, instituteur

Césarienne :
Une image dans les journaux palestiniens nous a fait honte toute la semaine. Samar, tenait un sac, les mains menottées, traînant ses pieds menottés aussi, elle part de son lieu de détention à l’hôpital pour accoucher. La demande de la fondation Nelson Mendela pour que sa mère assiste à l’accouchement a été refusée. Quant au jeune père, il est en détention administrative. Sur toutes les radios de Palestine, la mère supplie les geôliers de lui donner la possibilité d’assister sa fille, en réponse nous avons su par les avocats de Samar qu’elle a été fouillée à l’entrée de l’hôpital d’une façon dégradante. Samar a accouché par césarienne, les mains et les pieds liés, son fils s’appelle Bara, « innocence ».
Youssef

II. LES ACTIVITES DE DARNA

1. Projecteur sur des actions DARNA :

Silence Radio

Un groupe de jeunes étudiants en journalisme et informatique, constituent le noyau du projet Eradio de DARNA. L’idée est d’enregistrer les sons de la ville, ses vibrations et les dires des gens. Le but est de diffuser ces sons via le net et recevoir des retours des jeunes Palestiniens de la diaspora. Irvic D. Olivier, jeune preneur de son belge et fondateur de www.silenceradio.org est resté 1 mois à Naplouse, nous avons profité de son passage pour une formation actions à partir de son expérience de création de radio par le net et la création sonore.

Formation à la communication interpersonnelle et interculturelle
15 participants pour chacune de ces formations animées par Sarah Vandecasteele, licenciée en psychologie sociale (de la faculté des sciences psychologiques et de l’éducation) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
Le but de cette formation est de donner des outils de communication concrets aux participants. Ils pourront appliquer ces outils immédiatement dans des exercices puis dans leur vie privée et professionnelle.
Chacun possède une réalité bien à lui et utilise le langage à sa manière pour donner du sens à ce qu’il vit. C’est pourquoi lorsqu’on veut communiquer au mieux il peut être utile d’apprendre à décoder les pièges du langage. De plus, on peut s’interroger sur le cadre dans lequel la communication a lieu : la relation entre des personnes. Chaque interlocuteur a un état interne, des sentiments et des besoins qui, une fois reconnus, laissent place à un échange d’informations fluide et efficace.
(Extrait de la présentation de la formation)

Formation de sensibilisation à l’interculturalité

Cette formation vise à sensibiliser les participants à la question du dialogue qui apparaît dans le contact entre cultures et qui peut être conflictuel mais aussi enrichissant. Ils sont amenés à s’interroger sur leurs identités multiples et sur les conséquences de la diversité culturelle.
Le monde compte quelque 6000 communautés et autant de langues. Cette différence donne naturellement lieu à des diversités de vision, de valeur, de croyance, de pratique et d’expression qui méritent chacune de respect et dignité. (UNESCO).
Les individus sont porteurs de la culture des groupes auxquels ils appartiennent. Culture adolescentaire, culture d’entreprise, culture familiale, chacune de ces cultures caractérise un groupe donné. Lorsque les membres de ces groupes vivent ensembles leurs cultures s’expriment au contact l’une de l’autre. Les individus entrent alors dans un dialogue interculturel, ils mettent en jeux leurs différences et leurs ressemblances. La notion de conflit peut alors être comprise au sens d’une relation entre des identités culturelles. S’interroger sur nos identités et sur le dialogue interculturel peut nous enrichir et nous permettre d’aiguiser notre tolérance et de la transmettre.
(Extrait de la présentation de la formation)

LA LIGNE DARNA ECONOMIE SOLIDAIRE
Nous avons travaillé sur la deuxième production de savon de DARNA. Cette livraison est composée de 20 000 savonnettes de 113g, entièrement naturelles. Elles comprennent 72 % d’huile d’olive palestinienne. A ce jour, le réseau Amis de Darna France assure la distribution de ces savons, nous avons plus que jamais besoin de votre aide pour acheter cette production 100 % palestinienne au profit des artisans palestiniens et des associations de Naplouse. Contact commande France : amis.darna@wanadoo.fr
Avec Project Hope, association membre de DARNA, nous avons produit 1 tonne de Savon DARNA pour l’Autriche et l’Angleterre. La totalité des bénéfices sera investie pour assurer la continuation des actions de formation linguistique de Project Hope.

Café net
 ? Une moyenne de 22 usagers par jour (étudiants, chercheurs, militants associatifs, ...). ? 3 cycles d’initiation à l’usage de l’ordinateur et du réseau net, dont un pour le club jeunesse du village de SOURRA ? 1 cycle de formation Photoshop.
=> Total usagers mois d Avril : 506
Cycles formation : 49

Cuisine restaurant associatif
 ? Cuisine libre service : 1000 ? Restaurant associatif : 106 repas

Service photocopies
Les photocopies servent essentiellement aux travaux des associations et des étudiants, et secondairement à l’administration de DARNA.

Prêt d’ordinateurs portables
(Doctorants, professeurs et responsables associatifs) : 6 ordinateurs. Durée moyenne du prêt : de 3 à 6 semaines.

Prêt du vidéo projecteur
Le vidéo projecteur sert souvent pour des projections de films, pour des formations ou débats pour les associations membres. Durant le mois d’avril nous avons totalisé 16 prêts du vidéo projecteur.

III. Entraide


A) Projet en cours de réalisation grâce à votre soutien
DARNA et BALATA WOMENPROGRAMS CENTER (BWC)
Grâce au collectif Normandie Palestine qui a apporté 2 000 euros d’aide, le projet d’école pour 20 jeunes mères désireuses de passer le baccalauréat en candidates libres a pu se concrétiser avec un effectif plus élevé que prévu. (Voir nos précédents rapports). Nous cherchons encore un cofinancement solidaire pour cette action.
Cycles de formation professionnelle et soutien scolaire du MCRC :
Ces actions du Centre Multiservice de Naplouse vieille ville (membre de DARNA) sont financées à hauteur de 10 000 euros par le Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens.
Troupe de musique, chorale et danse du Centre l’Enfance Joyeuse et Darna
Un projet ambitieux sur un an visant à mettre en place des cycles d’animations musicales et artistiques dans le camp de Balata, et à créer un spectacle autour des poèmes de Mahmoud Darwish et Fadoui Toukan. L’AFPS St Etienne se propose, après un séjour de la présidente de l’association, à Balata, de soutenir ce projet à hauteur de 6 000 euros. Un premier montant de 2 500 euros a été versé, ce qui a permis le démarrage du projet. Nous avons aussi reçu un deuxième montant de 1 500 euros. Grâce à votre aide plus de 40 enfants assistent à ces ateliers.

Clubs sportifs
Nous avons plusieurs demandes de clubs sportifs : participation à des compétitions, recherche de donateurs (balles, tenues, ...), accueil de sportifs et entraîneurs dans presque toutes les disciplines.
Scouts d ALKADISSIYA
Cette troupe de scouts du camp de réfugiés d’Al Faraa est réellement une école de citoyenneté. Nombreux sont les jeunes Naboulssis, filles et garçons, qui ont pu s’initier au travail associatif grâce à cette troupe. Nous cherchons une association ou mouvement de scoutisme pour parrainer les scouts d’AL KADISSIYA et dans l’immédiat nous cherchons la somme de 1 000 euros pour renouveler les uniformes des scouts les plus nécessiteux.

B) Parrainage d’étudiants
L’entraide se fait sur la base des besoins de l’étudiant et en contrepartie ce dernier assure des actions de volontariat pour la communauté (soutien scolaire, animation d’ateliers, ...).
Les besoins sont les suivants :
Frais de scolarisation annuels par étudiant (900 euros), frais de restauration annuels par étudiant (288 euros, que nous intégrons dans les produits restaurant social). Chaque donateur recevra un rapport sur la scolarisation de son filleul et des correspondances relatant la vie au quotidien de l’étudiant.

VI. LES ASSOCIATIONS MEMBRES DE DARNA

Associations Civil Committee of Nablus, Palestinian Youth Union, Project Hope, Palestinian Vision, Tamer Institute for Community Education, Local Committee for Rehabilitation/Askar, Sport Clubs Union of Nablus, Palestinian Woman Club, Asira Ashmalia Children Club, Multipurpose Community Resources Center, Sheikh Amr Arfat Foundation, Boreen Sport Club, Madama Sport Club, Ourif Sport Club, Tell Youth Sport Club, Kariuot Woman Society, Nablus Youth Council, General Union for the Disabled, Burqa Sport Club, Asanabel Woman Culturel Center, Bothoor for Development and Culture, Charitable Society for Development / Salem, Youth Development Society, International Human Support Group, Young Leaders Forum, Palestinian Group for Free Resources, Sarra Sport Club, Nablus Youth Club, Youth Journalist Forum, Youth Counseling Center, Ktakit-Children Theater, Happy Childhood Club of Balata, Nahr Aloja Charitable Association, The Palestinian Society for Regional Studies, Masrahna, Al quadessyia Boy Scouts Group, National Center for Music, Yafa Cultural Center (Balata), Thalassemai Patients Friends Society, Balat Women Program’s Center, The social Forum Democracy Development and Family Affairs...
Nombre d’associations membres de DARNA au 3 mai 2006 : 41

V. Ils parlent de DARNA
Extrait du rapport des amis d ALROWWAD (www.amis-alrowwad.org ) sur la visite faite a DARNA :
« ...Darna rencontre un grand succès, en particulier auprès des associations les plus pauvres, comme celles des camps de réfugiés de Balata et d’Askar. Naplouse est une ville très ancienne et très belle. Elle est régulièrement visitée par l’armée d’occupation qui, comme à Aida et dans tous les camps palestiniens, vient faire des rodéos, de préférence la nuit. Nous avons eu le privilège d’assister à une de ces incursions, qui s’est déroulée de jour, alors que nous visitions une famille qui avait été brutalisée la veille, au cours de la nuit. C’était dans une rue de Naplouse, prés du centre ville : les jeeps israéliennes sont arrivées soudainement et la rue s’est vidée en quelques minutes, les gens fermant leurs portes et leurs fenêtres. Vous avez tous vu des westerns : la troupe des bandits arrive au grand galop et les paisibles citoyens se terrent. C’est tout-à-fait semblable. En fait l’incident n’a duré qu’une dizaine de minutes car il semble que les bandits se soient trompés d’adresse. Un quart d’heure après la vie avait repris comme si rien ne s’était passé. Mais la mémoire reste. Les gens chez qui nous étions ont raconté que la nuit c’est bien pire : invasion de jeeps et de tanks dans la ville (principalement à Balata), à 3 heures du matin, bombes lacrymogènes et assourdissantes puis perquisitions dans des logements (suspects ?), arrestations d’adolescents et rassemblement dans la rue des hommes et des femmes en habits de nuit, quel que soit le temps. Ces violations de domicile et toutes les brutalités et humiliations qui les accompagnent terrorisent les gens, surtout les plus jeunes. C’est le but recherché, il faut qu’ils s’en aillent ! Mais ils ne s’en vont pas ! Ils ne s en vont pas et continuent à réparer et à construire. Ils remettent en état la ville que l’armée d’Israël a saccagé au cours de l’opération « Remparts » en 2002. Le résultat est souvent magnifique, comme cette ancienne fabrique de savon, don de la famille Arafat et reconstruite par un des fils, architecte. Ce dernier a créé une association, membre de Darna, qui propose aux jeunes de peindre les portes que la soldatesque a arrachées. L’ancienne savonnerie est ainsi devenue un lieu de calme et de beauté où les adolescents pourront apprendre les promesses de la paix. Une paix bien improbable à court terme ; mais, comme dit le poète, un jour viendra couleur d’orange ...>>

Extrait d un échange de Mail avec Lucas Pairon, directeur de Music fund, dans lequel on a exprimé à Lucas notre respect pour le travail fait par sa fondation autour du dialogue israélo-palestinien par la musique, mais aussi notre divergence car aujourd’hui la priorité est de travaillr pour mettre fin à une occupation, obstacle majeur à tous nos projets ( http://www.musicfund.be )
"Merci d’être resté patient avec moi. Je n’ai tellement pas les moyens de pouvoir comprendre ce qui se vit à Naplouse, étant tellement éloigné de votre réalité. Je suis ravi de vous avoir connu et de savoir que des personnes comme vous accompagnez des associations et des enfants là-bas. Gardez le cap, je vous en prie, vous êtes le pire qui peut arriver à tout agresseur : celui qui continue à vivre sa vie avec dignité, jour après jour, malgré les agressions. Vous n’êtes absolument pas dupe, bien au contraire. Merci de cette leçon de vie. Je l’apprendrai et reviendrai vous voir en espérant être enrichit d’elle. J’espère pouvoir revenir en décembre avec un camion d’instruments de musique. J’amènerai aussi des instruments de musique pour Darna, des instruments pour débutants ou pour des ateliers de découverte de musique. Réfléchissez à la question et dites-moi si je peux vous faire plaisir avec une telle donation de la part de Music Fund. "

par Youssef Haji



FAIRE UN DON

ACTUALITES

  • L’attaque d’Israël contre le Freedom Theatre dans le camp de Jénine fait partie d’un génocide culturel

    La destruction du théâtre et l’arrestation de son personnel s’inscrivent dans une tentative générale visant à briser les Palestiniens de Cisjordanie occupée sur le plan psychologique et émotionnel
    Lorsque Mustafa Shetha, père de quatre enfants et directeur général du Freedom Theatre, a été enlevé de chez lui le mercredi 13 décembre, qu’on lui a bandé les yeux et qu’il a été incarcéré, battu et privé de nourriture et d’eau, ce n’était pas le fruit du hasard.
    Les soldats israéliens, qui avaient la moitié de son (...)

  • Détruire l’héritage culturel de Gaza est un crime contre l’humanité

    Au moment où j’écris, le décompte des morts dans le conflit actuel s’élève à plus de 18 000. Nous avons vu des images de morts et de blessés, de gens qui extraient des victimes de décombres. Il y a eu dans le monde beaucoup de protestations au sujet du bombardement par Israël d’hôpitaux, d’écoles et de camps de réfugiés.
    Mais un des aspects des bombardements d’Israël dont on a le moins parlé est la destruction du patrimoine culturel : documents, monuments, objets d’art.
    Le 19 octobre, des frappes aériennes (...)

  • Taysir Batniji : « Parlez, diffusez la vérité, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour sauver Gaza, ou ce qu’il en reste. »

    J’ai hésité à publier ce post. Je ne voulais pas annoncer autant de drames en si peu de jours ; même dans mes pires cauchemars, jamais je n’aurais imaginé que j’aurais à faire une chose pareille. Ce qui s’est passé, et continue à se passer, est atroce. Personne ne peut supporter un tel choc. Mais le monde doit voir les crimes de l’occupant, qui, non content d’avoir exterminé ma sœur avec toute sa famille, a bombardé il y a quelques jours notre maison familiale à Shija’iya. La maison où je suis né et où (...)