"Modestement, je voudrais exprimer toute ma solidarité avec Mohammad Bakri convoqué aujourd’hui devant un tribunal israélien suite à une plainte d’un ancien soldat d’élite pour diffamation.
Le tort de Mohammad ? (en plus d’être Palestinien, je veux dire) : avoir réalisé, il y a presque 20 ans, un film documentaire intitulé " Jénine Jénine" dans lequel il exposait des témoignages de survivant.e.s du massacre israélien du camp pendant la répression de la seconde Intifada.
Il est, depuis, harcelé, empêché de travailler, censuré (y compris sur ARTE qui avait annulé la programmation du film suite aux pressions israéliennes).
Une fois n’est pas coutume, je reprends les mots de Simone Bitton : "Il a fait ce que tout cinéaste devrait s’honorer de faire au moins une fois dans sa vie : il a documenté le réel modestement, avec tendresse pour ses personnages, sans un sou, avec une caméra tremblante d’émotion, dans les ruines encore fumantes d’un camp de réfugiés, en pataugeant dans les flaques de sang de la folie meurtrière d’une armée d’occupation".