"Pascal Boniface est soulagé. Sa plainte contre la « Brigade juive » pour dégradations, initialement refusée, vient d’être acceptée" , annonce Nadir Dendoune dans le Courrier de l’Atlas
« C’est le commissariat du 11è qui m’a appelé pour nous annoncer la bonne nouvelle », témoigne le géopolitologue français, spécialiste de la question israélo-palestinienne et qui est régulièrement la cible d’attaques émanant des mouvements pro-israéliens. « C’est une victoire pour la liberté d’expression et contre les violences exercées pour la limiter », s’est ainsi félicité Pascal Boniface.
Le 22 janvier dernier, l’Institut de relations internationales et stratégiques (l’IRIS) dont Pascal Boniface est le directeur reçoit dans ses locaux parisiens Charles Enderlin, l’ancien correspondant de France 2 en Israël, pour une conférence autour de son dernier livre « Les Juifs de France entre République et sionisme », paru le 16 janvier au éditions du Seuil. Salle comble, près de 500 personnes sont présentes.
« Des personnes ont balancé des boules puantes à l’intérieur de la salle. L’odeur était tellement insoutenable », explique Pascal Boniface. « Certains avaient du mal à reprendre leur souffle », précise encore le politologue.
La « Brigade juive » revendiquera cette action en publiant sur sa page Facebook un peu plus tard dans la soirée une vidéo, avec ce commentaire : « Aujourd’hui, nous sommes passés dire bonjour à Charles Enderlin pour lui faire savoir que ses idées sentent mauvais et qu’on a pas oublié l’affaire Al-Dura et Daniel Pearl ».
« L’objectif de ces extrémistes est de dissuader les gens d’organiser des débats de ce genre », dénonce Pascal Boniface. « Je remarque au passage que des gens d’habitude très sensibles à cette question de liberté d’expression, réagissant ordinairement au quart de tour, ne se sont pas manifestés cette fois-ci », raille le directeur de l’IRIS, pas découragé pour autant.
« On continuera à organiser des débats. Ce n’est pas normal que dans notre pays, des groupes extrémistes peuvent agir en toute impunité. On aimerait que la justice fasse son travail. La liberté d’expression est réservée à tout le monde », conclut Pascal Boniface.
*Source : Le Courrier de l’Atlas
Pour rappel, ces groupes d’extrême-droite, Ligue de Défense Juive, Brigade Juive, Betar, qui font partie du même mouvement terroriste se réclamant de Meir Kahane, sont interdits aux USA. Mais en France, ces bandes fascistes commettent leurs violences, et affichent leur racisme sur les réseaux sociaux,
de manière décomplexée.