"Le régime israélien s’inquiète de l’éventuelle décision contraignante de la Cour de justice de la Communauté européenne (CJCE) d’étiqueter les produits des colonies israéliennes illégales construites en Cisjordanie occupée, à Jérusalem Al-Quds-Est et dans le Golan occupé, a rapporté Israël Hayom vendredi dernier.
Selon le journal israélien, la Cour de justice de la Communauté européenne devrait rendre sa décision finale à la demande du plus haut tribunal de France à ce sujet, le 12 novembre 2019.
Le journal israélien a révélé que la Cour de justice de la Communauté européenne serait susceptible de statuer que les produits importés de colonies israéliennes illégales devraient être étiquetés comme tels, notant que la décision ne serait pas susceptible d’appel et serait juridiquement contraignante pour tous les États membres de l’UE.
Pour lutter contre cette mesure, le journal a informé des responsables du ministère des Affaires étrangères d’Israël qui avaient déclaré avoir ordonné aux diplomates israéliens en Europe d’intensifier leurs efforts diplomatiques contre cette possible décision.
Selon un responsable israélien, "cette décision sera une bénédiction pour le BDS. Nous savons qu’ils suivent cela avec un grand intérêt."
Dans le même temps, le journal israélien a révélé que les ambassadeurs et consuls israéliens ont été priés de réitérer que l’étiquetage des produits des colonies juives "ne fera rien pour promouvoir le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens", et constitue une mesure susceptible d’encourager boycottage des consommateurs
Dans le même temps, le ministère israélien des Affaires étrangères a envoyé une note à ses diplomates en Europe, indiquant que "toute décision de la CJCE dans ce sens serait moralement et éthiquement incorrecte".
Le mémo a également souligné qu’une telle décision "minerait la politique de l’UE selon laquelle seules des négociations directes [entre le régime israélien et les Palestiniens] conduiraient à une solution viable et convenue d’un commun accord".
Il a averti que cette décision "encouragerait ceux qui sapent la légitimité d’Israël et encouragent le boycott contre lui", ajoutant que la mise en œuvre de cette décision "aurait un effet négatif sur les relations d’Israël avec l’UE et ses États membres".
Le journal a également rapporté qu’une source du ministère israélien des Affaires étrangères avait déclaré qu’Israël attendait la décision finale "parce que le libellé lui-même pourrait avoir des conséquences sérieuses et importantes".
"Si vous avez une formulation générale qui ne spécifie pas exactement comment la directive sur l’étiquetage des produits doit être appliquée, alors nous aurons une marge de manœuvre", a déclaré la source juive. "Si les directives sont détaillées, ce sera un coup dur puisque tous les Etats membres de l’UE sont liés par elle", ont expliqué les médias israéliens."