Dans le cadre d’une soirée consacrée aux prisonnières et prisonniers palestiniens de l’occupant israélien, la librairie Résistances aura l’honneur de recevoir l’écrivain et militant belge Luk Vervaet, ainsi que la poétesse et résistante palestinienne Dareen Tatour.
Ce sera l’occasion pour Luk Vervaet de présenter les deux derniers ouvrages de sa maison d’édition Antidote, Sumud I et Sumud II
Six prisonniers palestiniens morts de leur grève de la faim et six évadés d’une prison de haute sécurité israélienne à l’aide de cuillers : ce qui les lie s’appelle sumud. Le sumud, c’est l’esprit de résistance extraordinaire d’un peuple et de ses prisonniers, femmes, hommes, enfants, face à l’occupation, à la torture et aux conditions de détention.
Les prisonniers sont au cœur de toute lutte contre la répression coloniale. De Nelson Mandela en Afrique du Sud à Bobby Sands en Irlande du Nord, ou à Djamila Boupacha en Algérie, les régimes coloniaux se sont toujours acharnés à museler la contestation de leur pouvoir en enfermant les éléments les plus actifs de la population sous occupation.
Leur libération est une métaphore puissante du futur collectif revendiqué par toutes les luttes de libération nationale.
Avec la contribution de Samidoun, Collectif Palestine Vaincra, CAPJO-EuroPalestine, Plate-forme Charleroi-Palestine, Chronique de la Palestine, International Solidarity Movement (ISM-France)
ÉCHANGE AVEC DAREEN TATOUR
La poétesse palestinienne Dareen Tatour a été emprisonnée plus de 3 ans par Israël pour avoir publié le poème « Résiste ô mon peuple, résiste ».
Arrêtée le 11 octobre 2015, accusée « d’incitation à la violence et apologie de terrorisme » , et transférée dans des prisons israéliennes tous les 3 mois, Dareen Tatour est devenue le symbole de ce que veut dire la liberté d’expression et de création artistique en Israël, quand on est palestinien.
Après cinq interrogatoires « musclés », elle a passé 11 mois en confinement solitaire, puis été condamnée aux arrêts domiciliaires sans le droit de téléphoner ni de se servir d’internet. « Des restrictions qui n’ont aucun précédent », a souligné son avocate Gaby Lasky, ajoutant : « Cette criminalisation de la poésie n’a qu’un but, celui d’intimider et de réduire au silence les Palestiniens qui vivent en Israël. »
Dareen Tatour, est en effet citoyenne israélienne, mais les règles ne sont pas les mêmes en Israël pour les Juifs et pour les non-juifs. « Israël a pris toute notre terre. Rien de surprenant à ce qu’il ait besoin d’opprimer un maximum de gens », explique-t-elle.
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